• Résumé : Dix ans se sont écoulés depuis leur combat contre Deep Blue. Les Cyniclon avaient, grâce au mew aqua réussi à rendre leur planète plus prospère. Leur société a donc pu évoluer et s'épanouir. Malheureusement tout n'était pas gagné d'avance, le mew aqua, avait beau être puissant, mais de la à rendre une planète cent pour cent habitable... Les vivres venaient à manquer et la famine les guettait. Une seule solution s'offre alors à eux : retourner sur Terre pour récupérer des ressources. Comment les retrouvailles entre Kisshu et Ichigo se passeront-elles, lui qui durant toutes ces années à tenter vainement de l'oublier ?

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  • Chapitre 1

    Alors que la sonnerie incessante de mon réveil me sortit de mon sommeil morne, totalement ensevelie sous les couvertures, je tends finalement le bras pour stopper son cri strident, après quelques secondes à tâtonner je gagne finalement le combat. J'immerge en soupirant, me redresse et m'étire. Je tente comme chaque matin de me donner de l'entrain :

     

    « Aller Ichigo ! Ça va être une bonne journée ! »

     

    Je me lève et frissonne lorsque mes pieds nus rentrent en contact avec le sol froid. J'enfile mes chaussons roses molletonnés et me dirige vers la petite cuisine de mon appartement. Une chambre, une salle d'eau et une pièce de séjour avec cuisine intégrée, bien suffisant pour une jeune adulte de 22 ans. Je me sers une tasse de café et m'appuie, dos contre le plan de travail tandis ce que le nectar corsé coule dans ma gorge. Je détaille ma pièce de vie savourant l'objet de ma convoitise matinale. Je l'avais décoré dans des tons pastels, principalement rose, c'est vrai que ça représentait bien ma personnalité. Même si après les événements de l'année dernière mon attitude était toujours un peu lasse... Je finis ma tasse cul sec comme pour chasser ces mauvaises pensés de mon esprit. Je me dirige prestement sous la douche toujours dans le même objectif.

     

    Une fois propre je m'habille de mon uniforme ; une chemise blanche, un pull bleu marine par-dessus et une jupe plissée dans les mêmes tons. Je remonte mes chaussettes blanches jusqu'au-dessus de mes genoux avant de brosser ma courte chevelure rousse. Après m'être poudré le nez et avoir mis un peu de mascara je suis prête à partir. J'attrape mon sac de cours et me dirige vers la porte d'entrée. J'essaye de me convaincre en enfilant mes mocassins que le sourire que j'affiche désormais sur mes lèvres n'ai pas si factice.

     

    Je déteste prendre le métro. Heureusement pour moi mon école de commerce n'est qu'à quelques arrêts. Je tente de trouver une place au milieu de tous les passagers en gardant le sourire « excusez-moi » lançais-je afin qu'ils s'écartent pour me laisser passer. Comme je le disais il ne m'a fallu que quelques minutes pour arriver sur les lieux. Une fois dans l'amphithéâtre je m'assoie dans la rangé du milieu alors que quelques étudiants ne tardent pas à m'imiter. La salle remplie et le professeur présent le cour débuta. Bien que ce n'était pas ce qui me passionnait le plus je tente quand même d'être attentive et de prendre des notes de manière sérieuse. Mes parents ne me payent pas cette école pour que je me tourne les pouces. À la fin de ma matinée de cours mes deux amies m'abordent alors que je finis de ranger mes affaires :

     

    « Salut Ichigo ! Comment tu vas ? » Lança Moe visiblement enthousiaste.

     

    « Forcément bien puisque les cours sont finis ! » Rétorqua Miwa toute aussi guillerette.

     

    Je leurs sourie et nous entamons une conversation futile tandis ce que nous regagnons la sortie. Elles m'avaient proposé de me joindre à elle pour une après-midi shopping, mais je devais travailler au café et puis de toutes manières mon budget serré ne me permettait pas de faire des folies.

     

    « Tu es en retard. » M'annonça Ryo, plus comme une constatation qu'un reproche alors que je commence mon service en salle, vêtue de mon éternel uniforme.

     

    « Je sais, je sais excuse-moi. » Dis-je un sourire gêné sur les lèvres.

     

    Notre échange s'arrêta là. Il continua de nous regarder travailler, toujours appuyé contre le mur les bras croisés, jusqu'à ce qu'il en ai marre et parte faire on ne sait quoi. C'était Ryo quoi, malgré toutes ces années il n'avait pas changé d'un poil. Je salue chaleureusement les filles une fois mes commandes terminées. Dire que nous travaillons encore ici après dix ans... dix ans déjà que nous avons sauvé la Terre en détruisant Deep Blue. Même Zakuro et Minto qui n'avait clairement pas besoin de ce travail pour vivre étaient restées, sûrement par nostalgie. Et je dois dire que même avec dix ans de plus notre professionnalisme était toujours le même ; Retasu casse toute la vaisselle et passe son temps à s'excuser, Pudding ne cesse ses acrobaties, Minto sirote son thé à longueur de journée et Zakuro est toujours aussi agréable avec les clients... Si nos habitués sont encore là ce n'est certainement pas grâce au service en salle ! Cette pensée me faisait sourire. Oui tout était comme avant, à part peut-être que j'ai perdu un peu de mon enthousiasme...

     

    Je sors de mes pensées en voyant Pudding tenter un autre numéro, des assiettes de desserts plein les mains. Il ne nous en fallut pas plus à Retasu et moi pour se ruer sur elle dans l'objectif de la stopper. Encore une journée éprouvante et riche en émotions. Je dois dire que s'il y a bien quelque chose qui m'a aidé à tenir le coup après l'accident c'est bien mon travail ici et mes amis qui étaient tous là pour me soutenir. Songeais-je en passant le balais dans le café maintenant vide.

     

    « Et oui ! Ça aussi ça n'a pas changé Ichigo ! La fermeture c'est toujours pour toi ! » Marmonnais-je à moi-même agacée.

     

    Évidemment, puis-ce que Minto a son cour de danse, Zakuro un shooting photos, Retasu des examens pour demain et Pudding doit s'occuper de ses frères et sœur. Je soupire et me dépêche de finir mon travail pour aller rapidement me pelotonner sous les draps. Une fois changée je sors par la porte de derrière et vérifie bien que j'ai tout fermé. Je marche d'un air lasse jusqu'à mon appartement épuisée par cette journée. Je décide de passer par le parc. Au final complètement éreintée je me laisse tomber sur un banc. Je balance ma tête en arrière et ferme les yeux quelques secondes profitant de la brise rafraîchissante du soir. J'ouvre les yeux et me met à réaliser où je me trouve. Ce n'était pas qu'un banc, c'était le banc... celui que j'ai si souvent partagé avec Masaya. Tant de bons moments passés ici... Je fixe maintenant les étoiles avec mélancolie. Une voix sortie de nulle part me fit sursauter :

     

    « Tu es toujours aussi belle mon chaton... »

     

    Cette voix je la reconnaîtrais entre mille. Et cette façon de parler, ce surnom... seule cette intonation qui semblait triste dénotait avec la personne que j'ai connue il y a dix ans. Je redresse doucement la tête appréhendant le moment où mes yeux se poseraient finalement sur lui. Il était posté debout, face à moi.

     

    « Kisshu... » Murmurais-je abasourdie.

     

    Il avait tellement changé, il faisait si... mature. Son visage qui était efféminé à l’époque ressemble maintenant à celui d'un homme. Ses cheveux verts et ses yeux dorés si caractéristiques, même malgré tous ces changements je l'aurais reconnu entre mille. Mes yeux se mettent subitement à le détailler. La lumière des lampadaires me suffit pour remarquer à quel point il était devenu musclé. Il portait un haut ample un peu plus long que ce que j'avais eu l'habitude de le voir porter, mais permettant quand même d'entrevoir le bas de son ventre athlétique. Son pantalon ample ne me laissait pas le loisir de constater si ses mollets étaient aussi bien dessinés que le laisse penser le haut de son corps. Je remarque finalement que cela devait faire bien cinq minutes que je le détaillais en silence, perplexe. Ma raison me revenant soudainement je me lève d'un bon et le regarde sévèrement. Nous avons été ennemis par le passé, qui sait ce qu'il vient faire ici... Je ne dois pas baisser ma garde.

     

     

    « Que fais-tu là ? » Lui demandais-je sur la défensive.

    © ChiNoAme


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  • Chapitre 2

    Cela faisait maintenant trois semaines que nous avions quitté Zanixis - notre planète - afin de mener à bien l'opération RRAT (Réapprovisionnement en Ressources Alimentaires sur la Terre). La vie dans le vaisseau commençait à se faire difficilement supportable, notamment à cause de mon Second Pilote j'ai nommé Taruto... Nous avons beau être comme des frères l'un pour l'autre il pouvait vraiment me sortir par les yeux. Il voyait très bien que je n'avais pas le moral et que je paniquais énormément à l'idée de retourner sur Terre, il voulait donc me changer les idées. Son intention était louable jusqu'à ce qu'il passe son temps à faire des âneries pour tenter de me faire rire. Ce qu'il pouvait être fatiguant ! Du haut de ses vingt ans il n'avait pas pris un brin de maturité. Courage Kisshu, notre arrivée est prévu dans moins de dix heures.

     

    « Je te laisse les commandes, je vais reprendre des forces pour l'atterrissage... » Déclarais-je en soupirant après une énième plaisanterie de mauvais goût.

     

    Je rejoins ma cabine sans lui laisser le temps de répondre. Je m'allonge sur mon lit et repense aux directives de Pai en fixant le plafond. Nous devions récupérer un maximum d’échantillons de végétaux comestibles pour pouvoir les cultiver sur notre planète. Malheureusement notre écosystème étant quelque peu différent de celui des humains nous ne savons pas quelles espèces pourraient s'adapter à ce nouveau climat. C'est d'ailleurs bien pour ça qu'il nous a dit de nous concentrer sur les espèces végétales et non animales, il est très peu probable qu'elles arrivent à s'adapter et survivre au voyage serait déjà une prouesse. À la vitesse à laquelle nous nous déplaçons malgré le régulateur de pression, seul les Cyniclon avec un organisme bien plus résistant que les espèces terriennes - notamment grâce à nos facultés de téléportations et nos conditions physiques supérieures - peuvent supporter un tel voyage.

     

    Nous devions également nous procurer des aliments déjà prêts à la consommation et qui ont une grande capacité de conservation afin de pouvoir alimenter notre peuple en attendant nos futures récoltes que nous espérons florissantes. Il va donc falloir très certainement s'approprier des vivres en pillant des commerces humains. Je me rappelle vaguement de ces grands bâtiments où ils peuvent absolument tout s’acheter. Dire que nous devons retourner la terre comme des acharnés et prier pour que ça pousse alors qu'eux ils n'ont qu'à tendre le bras dans un rayon...

     

    Alors que je sentais mon esprit dériver vers cette jeune femme que je m'étais pourtant promis d'oublier, je décide de me replonger dans un de ces livres d'astronomie humaine que Pai m'a prêtés pour m'occuper pendant le voyage. Je dois dire que c'est un sujet qui m'a toujours intéressé et c'est amusant de voir ce qu'un peuple sous évolué connaît la-dessus.

     

    Sur le chapitre des exoplanètes il me semble apercevoir une photographie de Zanixis - du moins avant que l'on utilise le mew aqua. Tout de suite cela capte mon attention ; ils l'appellent MOA-2007-BLG-192-Lb, quel nom étrange et surtout compliqué. Il faut croire que pour les planètes en-dehors de leur système ils ne prennent même pas la peine de les nommer et préfèrent leur attribuer de vulgaires données scientifiques. Je finis par m'assoupir au bout de quelques minutes de lecture. Le peu de choses que j’aperçus en rêve fût des bribes du passé douloureux de mon peuple. Cela me fatiguait énormément d'avoir le sommeil agité par tant de tourments, quand ce n'était pas elle il fallait que ça soit ça qui revient me hanter ? Heureusement pour moi Taruto vient me sortir de mon cauchemar :

     

    « Kisshu, on approche de la stratosphère j'ai besoin de toi » Dit-il à travers la porte.

     

    J'immerge le plus rapidement possible et marmonne un « J'arrive ! » avant de me lever et de le rejoindre au poste de commandes.

     

    Nous y voilà. Le vaisseau venait de se poser sur la croûte terrestre plus ou moins sans encombre - malgré les difficultés que nous avons eu à l'atterrissage. Je pousse un soupire de soulagement d'être à nouveau sur la terre ferme. D'après le GPS nous nous trouvons au Japon, au pied du mont Fuji, la zone la plus proche de la capitale qui reste la moins fréquentée.

     

    « Taruto active le système de camouflage du vaisseau je vais en repérage, je t'interdis de poser un pied dehors avant mon retour. »

     

    Je pars en faisant mine d'ignorer ses protestations. Je passe la porte du vaisseau qui se referme juste après moi. Alors que j'allais mettre le pied au sol je m'y résigne et décide plutôt de léviter en voyant le manteau blanc qui recouvre la terre. « Voilà l'inconvénient d’atterrir au pied d'une montagne... » pensais-je en soupirant. Ce que je pouvais détester la neige, elle qui avait fait tant de mal à ma famille. Je me frotte nerveusement les bras et décide de flotter au-dessus de Tokyo, quittant ce paysage glaciale. Rien n'avait changé, la ville était toujours autant agitée et ce même si la nuit semblait installée depuis un bon moment.

     

    Je m'arrête soudainement ressentant une irrépressible envie. Un besoin inexplicable de la voir. C'était vitale, je savais que si je ne le faisais pas maintenant je serais encore rongé par des questionnements intérieurs. Avant que je n'ai pu réaliser ce qu'il se passait je me retrouvais téléporté dans un parc qui ne m'était pas inconnu. C'était celui qui se trouvait à côté de la base de nos anciennes ennemies, celui où j'avais passé tellement de temps à l'observer « ...elle et son Roméo. » Pensais-je amèrement. Alors que j'étais plongé dans mes pensées j’aperçois une silhouette adossée sur un banc. Je me fige brutalement.

     

    C'était elle. J'en étais sûr. Je me pose délicatement devant elle et attire son attention alors qu'elle semble avoir la tête dans les étoiles.

     

    « Tu es toujours aussi belle mon chaton... »

     

    Elle se redresse soudainement ce qui me laisse la possibilité d'admirer son si beau visage. Ses grands yeux noisettes, bien que toujours aussi beaux semblaient briller d'un éclat différent de ce que je leur avais connus, un éclat plus mélancolique. Ses lèvres rosées étaient légèrement entrouvertes sous l'effet de surprise. Ses pommettes étaient toujours autant rebondies. Ce si beau visage était encadré par sa chevelure rousse qui flottaient au grès de la brise nocturne, était-elle légèrement plus courte que la dernière fois que je l'avais vu ? Alors que mes yeux dérivent le long de son cou je remarque qu'elle ne porte plus son ruban rouge avec sa clochette. Il me semblait que c'était cet abruti de Masaya qui lui avait offert pourtant... curieux. Je continue de la détailler, essayant de graver dans mon esprit sa nouvelle apparence de jeune femme. Ses courbes paraissaient plus marquées, bien que son pull en laine ne me laisse pas l'opportunité d'en juger davantage. Je l'ai toujours trouvé si mignonne en mini-jupe, ses jambes sont si fines et élancées. Sa peau semble tellement douce, je meurs d'envie de le vérifier.

     

    « Kisshu... » Murmure-t-elle.

     

    Je ressens une vive décharge en l'entendant murmurer mon nom. Une telle vague d'émotions m’envahit que j'en ai la gorge nouée. Je ne suis pas loin de pleurer et pour la première fois depuis longtemps ce ne sont pas des larmes de tristesse. Mon enthousiasme s'amoindrit quand je la vois autant sur la défensive :

     

    « Que fais-tu là ? » Demande-t-elle l'air sévère.

     

    Je me laisse emporter, vexé de sa réaction. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me saute dans les bras, mais tout de même ! Un sourire mauvais se dessine aux coins de mes lèvres alors que je me téléporte à quelques centimètres de son visage, serrant fermement son menton entre mon pouce et mon index.

     

    « Voyons mon chaton, tu n'es pas heureuse de me voir ? Ça me blesse tu sais... » Dis-je en retenant un rire nerveux.

     

    Elle lève le bras probablement pour me gifler, mais je l'intercepte en serrant de plus en plus fort son poignet dans ma main libre, lui arrachant un gémissement.

     

    « Lâche-moi... » Couine-t-elle tentant de me frapper avec son autre main.

     

    Je réussis à immobiliser ses deux poignets d'une seule main et ne relâche toujours pas mon emprise sur son visage. Je suis si près d'elle que je peux sentir son souffle apeuré contre ma peau. J'avais oublié à quel point c'était jouissif. Ça m'avait tellement manqué de la voir terrorisée comme ça, j'avais beau l'aimer c'était obsessionnel j'avais besoin de la voir souffrir, effrayée et triste. C'était certes pas très rationnel comme sentiment pour une personne amoureuse, mais ce que c'est bon de plonger mon regard dans ses yeux larmoyants. Je me mords la lèvre inférieure et tente de reprendre mes esprits. J'avais beau adorer cette sensation nous n'étions plus ennemis désormais et je ne voulais pas qu'elle continue de me détester, bien au contraire même. Je prends un air sérieux et tente d'avoir une voix rassurante alors que je desserre progressivement mon emprise sur elle.

     

    « Je ne viens pas pour te faire du mal, à toi où aux autres humains. »

     

    Je me téléporte à une distance plus convenable d'elle et observe sa réaction. Elle se frotte les poignets et essuie les quelques larmes qui avaient perlé aux coins de ses yeux, avant de me regarder l'air visiblement énervé :

     

    « Alors qu'est-ce que tu veux ?! » Cri-t-elle n'ayant pas l'air d'avoir apprécié la façon dont je l'ai immobilisé.

     

    « Je suis venu récupérer quelques échantillons et quelques ressources, la vie sur notre planète n'est toujours pas si rose... »

     

    Voyant mon air visiblement attristé elle semble se radoucir légèrement. Je la fixe alors qu'elle à l'air en proie à un conflit intérieur. Après avoir réfléchi quelques secondes elle me regarde visiblement soucieuse.

     

    « Donc nous ne sommes plus ennemis ? »

     

    Je hoche la tête et continue de la fixer attendant qu'elle reprenne la parole.

     

    « Dans ce cas je veux bien vous aider. Après tout j'ai une dette envers toi... Après ton sacrifice contre Deep Blue. Sans oublier que vous nous avez sauvé en empêchant la forteresse de s’effondrer sur la ville. Mais nous devons mettre au point certaines règles... »

     

    Je me suis sentie tellement enthousiaste à l'idée qu'Ichigo veuille me venir en aide, mais lorsque j’entends le mot ''règles'' je ne peux m'empêcher de tiquer appréhendant ce qu'elle va me demander.

     

    « Je ne veux plus que tu te comportes de cette façon avec moi ! Plus de harcèlement, plus d'intimidation ou autre comportement déplacé. Je suis sérieuse Kisshu j'espère vraiment qu'on puisse devenir ami toi et moi. »

     

    Ami ? Elle voulait qu'on soit juste amis ? Certes cela devrait me rendre heureux sachant qu'elle a toujours prétendu me détester, mais au fond de moi j’espérais que l'on ne serait pas que des ''amis''. Moi qui avais tant rêvé de ces retrouvailles rien ne se passait comme je l'aurais voulu. Je fixe le sol essayant de cacher mon air morose. J'étais tellement perdu que je ne la vis même pas se rapprocher de moi. Sa main tendue passa dans mon champ de vision ce qui me fit réagir. Je relève la tête et tombe nez à nez avec ses grands yeux pétillants qui semblaient à nouveau briller avec insouciance comme autre fois.

     

    « Marché conclu ? » Demande-t-elle un sourire radieux aux lèvres.

     

    Après avoir hésité quelques instants je saisis délicatement sa main et esquisse un léger sourire avant de murmurer « Marché conclu, Ichigo... ». On verra bien où tout cela va nous mener...

    © ChiNoAme


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